Marmotton a écrit :Un soir d'été bien agréable Léa tel que tu nous le décrit si bien =D>
A te lire, je me croirais presque dans un roman "Terre de France" où la nature est si bien décrite tout au long de l'histoire...
"C'était un soir d'été, à la tombée de la nuit........." la fin ou le début d'une belle histoire ? qui sait Léa, tu as peut-être des idées ?
Bon après midi,
le début d'une belle histoire
On repart du début....
En descendant enfermer les canetons et les canes vers 20h30 :
Un renard dans le champs à coté de chez nous.
Les foins étant coupés, c'est plus facile pour les voir.
Je suis restée tenir compagnie aux poules un peu plus d'une heure,
le temps qu'elles rentrent dans leur poulailler d'elles même.
Assise sur le banc,
le soleil passant derrière la colline,
la fraicheur montante de la rivière ,
Sirotant un thé glacé,
Ne rien faire c'est aussi trés sympa,
Entendre le caquetement des poules vaquant aprés les derniers insectes de la journée,
Les roucoulements des tourterelles des bois perchées dans les frênes,
et non loin, Max le canard, se baignant bruyamment dans la mare
C'était un soir d'été, à la tombée de la nuit.........
...quand je l'ai vu sortir du petit bois par le sentier de la source,
s'arrêtant brusquement, les oreilles dressées vers le moindre bruit,
les yeux vifs et perçants cherchant le plus petit mouvement,
l'échine frémissante sous la tension du moment.
Rassurée, la biche fit quelques pas en avant, dans la prairie,
suivie de deux petits faons sautillant dans l'herbe haute.
Tranquilisés par l'attitude calme de leur mère, ils s'élancèrent jusqu'au milieu de la prairie fauchée.
Immobile sur le banc, en face d'eux à l'autre bout de la prairie, je n'osais bouger le moindre cil.
J'entendais les poules caqueter en entrant dans leur poulailler,
les moineaux sautillaient dans les gouttières,
des insectes retardataires voletaient encore,
le silence du soir s'installait et montaient les premiers bruits de la nuit.
Les minutes s'égrainaient sous un léger souffle de vent.
La biche avançait doucement toujours en alerte et humait de temps en temps l'air.
Les deux petits devant elle, continuaient à jouer avec les brins d'herbe.
D'un pas agile, elle s'élança dans le sentier des chats,
vite rattrappée par ses deux faons,
bondissant par dessus les pierres, les bruyères,
se faufillant à travers les genêts,
passant devant les plants de potirons,
puis tous trois s'enfoncèrent dans un autre chemin,
surplombant la rivière à l'orée des grands chênes.
La nuit était là, les poules s'étaient tues ;
il était grand temps de fermer la porte du poulailler,
et de pousser Max dans sa cage provisoire.
Remontant vers la maison, je m'arrêtais à la terrasse de l'Ouest dominant la prairie.
Scrutant le lointain, je vis une ombre, puis deux puis trois,
sortir un peu plus loin à la lisière du bois du champs du voisin.
C'était elle et ses petits.
Traversant le champs fauché, ils s'engouffrèrent dans le bosquet et personne n'en ressorti..........
Un coin sans doute tranquille, pour se reposer.